Le dispositif Azôli a été présenté, jeudi 17 novembre dernier à Parakou, aux responsables d’entreprises ou opérateurs économiques des départements du Borgou et de l’Alibori C’est une initiative de l’Agence nationale pour l’emploi (AnpE), à travers le projet d’inclusion des jeunes (Prodij).

Dans le cadre de la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes peu ou pas instruits, le gouvernement a mis en place le dispositif Azôli. Ce dernier, grâce à l’appui financier de la Banque mondiale, a été conçu par l’Agence nationale pour l’emploi (AnpE) afin de rendre disponibles sur le marché du travail des jeunes ayant le profil d’ouvriers qualifiés et spécialisés dans divers domaines, en adéquation avec les besoins réels sur le terrain. En l’absence de centres de formation appropriés, ce qui suppose leur mise en stage ou apprentissage. D’où la séance organisée, jeudi 17 novembre dernier à Parakou, à l’intention des responsables d’entreprises et opérateurs économiques de la ville par l’AnpE, en vue de leur permettre de s’imprégner dudit dispositif.
La même rencontre a déjà eu lieu avec les opérateurs économiques de Cotonou, Porto-Novo, Dassa et Natitingou. Au Bénin, a expliqué le directeur général de l’AnpE, Urbain Amégbédji, la problématique du chômage et du sous-emploi des jeunes continue d’être une préoccupation. « Chaque gouvernement essaie de le régler à travers un certain nombre de mesures, de projets et de dispositifs afin de faciliter et d’accompagner les jeunes dans leur souci d’insertion professionnelle», a-t-il poursuivi. Déjà en 2019, a-t-il rappelé, le gouvernement avait lancé le projet spécial d’inclusion (Psi) des jeunes qui permet de recruter 2 000 jeunes chaque année pour travailler dans les entreprises. Par la suite, le Prodij a été lancé. Il prend en compte ceux qui n’ont pas de diplômes.
Après avoir fait visionner un film sur le dispositif, c’est le secrétaire technique du projet d’inclusion des jeunes (Prodij), Wilfried Gbessi, qui s’est chargé de le présenter. Il s’est également appesanti sur les opportunités que les entreprises ou structures d’accueil peuvent en tirer. Par rapport à leur profil, il s’agit des industries, unités économiques de production de biens et services, de moyenne ou grande taille éprouvant des besoins en main-d’œuvre spécialisée ou non. Le dispositif Azôli, a également précisé Wilfried Gbessi, cible les jeunes de 18 à 30 ans. Il est ensuite revenu sur les démarches d’encadrement ou d’accompagnement des jeunes en stage ou apprentissage au niveau des entreprises.

Forte mobilisation des entrepreneurs à la rencontre

Comme finalité, la mise en place du dispositif, a insisté Wilfried Gbessi, vise entre autres à répondre aux besoins en main-d’œuvre qualifiée exprimés par les entreprises. Il s’agit également d’amener les jeunes concernés à acquérir les compétences demandées par les entreprises. Ainsi, au terme du stage, le jeune qui a amélioré son profil professionnel et qui est jugé performant peut être recruté par l’entreprise. Il peut, à défaut, faire valoir ses compétences sur le marché de l’emploi et continuer de bénéficier de l’accompagnement et du coaching de l’AnpE, pour la recherche active d’emploi. Enfin, l’intérêt pour les entreprises, a-t-il poursuivi, réside en la disponibilité d’une main-d’œuvre dont les capacités seront renforcées. Le dispositif Azôli permet d’assurer, à frais partagés, la formation et le recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée avec possibilité de les recruter, d’améliorer leur productivité et leur visibilité?

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